Fraus Néri- Rendez-vous avec Satan Sujet: Rendez-vous avec Satan Jeu 24 Juil - 19:30
15h58 Bureau de Jonah O’Leary
Fraus fixa nerveusement la porte devant laquelle il se tenait, droit comme un I, comme s’il s’attendait presque à se retrouver dans quelque enfer en en franchissant le pas. Il fallait l’avouer, malgré tout le respect que lui inspirait son supérieur, il lui foutait les jetons, et le message sibyllin laissé sur son répondeur la veille ne l’avait pas particulièrement rassuré (pourquoi fallait-il toujours qu’on l’appelle pendant les rares moments où son TEL était déchargé ?). Il ignorait ce que pouvait bien être cette « demande exclusive », mais il se doutait que son chef ne l’avait pas convoqué pour le féliciter, surtout après avoir échoué à capturer la n°1 de la rébellion… il avait eu beau se dire qu’il n’aurait de toute façon eu aucune chance d’y parvenir, seul contre elle, rien ne parvenait à soulager la douleur cuisante de son échec. Et il ne souhaitait pas se faire des ennemis supplémentaires, surtout dans son camp… mieux valait être brave, endurer l’engueulade qu’il allait sûrement subir, et bosser deux fois plus dur pour prouver sa valeur.
Il jeta un coup d’œil à sa montre et laissa échapper un soupir, quelque chose qu’il ne faisait que trop ces derniers temps. S’il hésitait encore, il allait être en retard, et il ne souhaitait pas mettre son chef d’une humeur pire que celle dans laquelle il devait déjà être. Prenant une grande inspiration pour se donner du courage, il avança d’un pas et frappa à la porte avant d’entrer et de refermer derrière lui .
«Bonjour chef, j’ai, uhm, eu votre message. Vous vouliez me voir ?» demanda-t-il, effectuant un salut impeccable.
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Jonah E. O'Leary- Rendez-vous avec Satan Sujet: Re: Rendez-vous avec Satan Jeu 24 Juil - 23:04
RENDEZ-VOUS AVECSATAN
15:58 - Bureau de Jonah O'Leary.
Une goutte, deux gouttes, trois gouttes... Les gouttes de thé dégoulinaient de la cuillère de faux argent qu'il tenait du bout de ses doigts. Quatre gouttes, cinq gouttes... Le temps lui semblait long, vraiment long. Il avait travaillé toute la matinée sur les dossiers d' admissions du centre de détention. C'était barbant, rester derrière un bureau était barbant. Mais c'était son boulot. 15:59, Celui qu'il avait convoquer était sur le point d'arriver. Quelle chance, ça journée n'était pas aussi barbante que ça finalement. Un sourire apparu sur ses lèvres vers lesquelles il porta la tasse de porcelaine fissurée. Il se doutait que Néri devait être blafard derrière la porte, il se doutait qu'il hésitait à entrer et que son estomac n'était qu'un nid de fourmis grouillantes appelé stress. Mais si il avait pris la peine de décrocher au moment voulu, il serait nettement moins angoissé à présent. Ce qui importait pour l'instant, c'est qu'il n'arrive pas avec une minute de retard à ce rendez-vous.
Bien entendu et sous toutes attentes, quelqu'un frappa à la porte et entra. Quelqu'un de grand, de blond, de fort.Quelqu'un de paniqué et qui, malgré tout, savait faire un salut impeccable. -Bonjour chef, j’ai, uhm, eu votre message. Vous vouliez me voir ?-
Il devait surement s'imaginer un tas de chose dans sa petite tête blonde. L'angoisse avait tendance à tout rendre terrifiant. Jonah désigna la chaise qui se trouvait face à lui d'un geste élégant. -Venez vous asseoir Mr Néri. Désirez-vous un rafraîchissement ? Je suis désolé mais je ne peux vous proposer que du thé. Haha.- Lança-t-il alors en posant les doigts sur le papier qui se trouvait sur son bureau. Faisant mine de le lire, son sourire disparu et laissa place à un léger froncement de sourcils. Celui qui hurle la déception mais qui tente de rester complaisant. Je lis ici, Mr Néri, que vous avez fait face à un rebelle dans les souterrains ...Et pas n'importe lequel.- Débuta l'homme aux yeux améthystes en plongeant ceux-ci dans le regard gris du garde face à lui. -Et que, apparemment, vous avez tout tenté pour en venir à bout. Sans succès. Et, aussi, que vous avez fait preuve de courage et de détermination. Continua-t-il calmement d'une voix claire en joignant ses mains devant lui. Tout semblait croire qu'il allait annoncer une bonne nouvelle, une promotion peut être ? Trouvez-vous, Mr Néri, que vous avez fait preuve de courage et de détermination ? Ce n'était pas une question banale, ce n'était pas une question qui sonnait bien dans la bouche de cet homme mais plutôt une question qui effaçait totalement l'idée de la bonne nouvelle. Un léger sourire faussement agréable et puant la fausse compassion trancha le visage de Jonah comme une mauvaise caricature. Il attendait sa réponse.
Fraus Néri- Rendez-vous avec Satan Sujet: Re: Rendez-vous avec Satan Ven 25 Juil - 10:07
Fraus suivit l’invitation d’O’Leary et prit place sur la chaise faisant face au bureau, raidi par l’angoisse, et attendit la critique qui ne saurait tarder. Ce à quoi il ne s’attendait vraiment pas, en revanche, c’était à ce que son chef lui propose à boire, plus exactement une tasse de thé. Est-ce qu’il essayait de le faire se détendre pour qu’il baisse sa garde et puisse mieux l’achever de ses mots acérés ? De toute façon, sa gorge serrée l’empêchait d’avaler quoi que ce soit… il espérait que son refus n’allait pas mettre l’autre homme de mauvaise humeur.
« Je- heu- merci beaucoup mais je n’ai pas très soif » dit-il, essayant de garder une expression neutre et de ne pas laisser transparaître son stress, puis lança un regard inquiet à la feuille que son chef parcourait des yeux, inquiétude qui s’accru en voyant ses traits s’assombrir au fur et à mesure de sa lecture. Et ses paroles, bien qu’apparemment… satisfaites ? lui apportèrent plus de confusion que de soulagement. Il n’arrivait pas à déchiffrer le comportement de son supérieur, surtout ce regard perçant qui semblait essayer de lire jusqu’à son âme, mais cela ne lui inspirait rien de bon.
Inconsciemment, il imita le geste du brun, unissant ses mains comme pour se rassurer, se dire qu’il s’inquiétait pour rien. Qu’après tout, il avait fait tout ce qu’il pouvait, vraiment, même si au final ce n’avait pas été suffisant. Qu’il n’était pas inutile. En vain, évidemment, car dès qu’O’Leary reprit la parole ce minuscule espoir s’évanouit, et Fraus serra les dents, baissant le regard tandis qu’il cherchait ce qu’il pouvait bien répondre à ça. Oui, ? Non ? Il n’avait pas fuit, en tout cas, pas plus qu’il n’avait criblé la rebelle de tirs.
Soyons honnête, pensa-t-il, même si les grands discours n’ont jamais été mon fort. Je ne sais pas ce qu’il s’attend à ce que je dise, mais je crois que c’est la meilleure chose à faire.
Relevant les yeux, il vint soutenir le regard du chef de la Garde.
«Je ne sais pas, chef, enfin, j’ignore ce que vous sous-entendez par ces termes» Aïe, ça commençait déjà mal, il allait passer pour un abruti. Vite, se rattraper «Je ne sais pas si on peut parler de courage. J’ai fait ce qui me semblait le plus approprié à ce moment là : il y avait bien d’autres choses que j’aurais pu tenter, mais elles avaient toutes leurs risques, que j’ai jugés trop élevés. Peut-être que mes choix étaient mauvais, mais j’ai fait tout ce que j’ai pu pour la retenir même si malheureusement ça n’a pas été assez. Et quant à faire preuve de détermination… j’étais déterminé à ne pas la laisser s’enfuir, mais ça ne suffit pas à faire gagner un combat… »
Maintenant, restait à voir si cette réponse conviendrait à l’autre homme… et il avait bien peur que non.
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