| Nikolaj Sejdic - Nikolaj | I dreamed once. Sujet: Nikolaj | I dreamed once. Mar 15 Juil - 16:00 | |
| « J'ai rêvé une fois. On était là, tous assis, sourire béat sur les lèvres. Et puis j'ai grandi. » PHYSIQUE Ça fait longtemps que tu le détailles de loin. Que tu le regardes, le scrutes et le déshabilles presque du regard. Trois ans maintenant que tu peux observer ses fringues, toujours sombres. Proches du corps. Simples. Presque toujours les mêmes. Tu vois que sans ressembler au dernier mannequin en vogue, il se défend pas trop mal. Tu as pu remarquer que ses pieds étaient camouflés dans des grosses chaussures de sécurité. Ses jambes dans des treillis trop grands pour lui. Son torse dans des maillots de corps collés. Sales, le plus souvent. Tu as même cru voir une tache de sang, un jour.
Et il a rien d'exceptionnel, mais tu le trouves fascinant. C'est peut-être l'éclat brisé de ses deux yeux bleus, quand ils plongent à l'intérieur de ce verre de whisky qu'il regarde tous les soirs sans le boire. Peut-être les traits burinés de son visage qui se froncent et se tirent quand il tire sur sa cigarette. Peut-être les deux boucles d'oreilles qu'il porte. Ou les deux tatouages en forme de croix à six branches, sous l'avant-bras droit. Et encore, tu ignores la cicatrice, un peu boursouflée, qui parcourt quatre de ses abdominaux.
Et puis ses cheveux. Ils ont l'air si doux. Si soyeux. Et à la coupe peu banale. Quelle idée de raser le tour du crane, tout en laissant le dessus pousser tranquillement ? Parfois, il les attache à l'arrière en une sorte de chignon hasardeux. Tu ne trouves pas ça très joli, mais tu admets que ça doit être pratique.
Tu ne sais pas trop pourquoi tu n'arrives pas à décrocher le regard. Il n'a rien d'un Adonis, ni d'un Apollon. Il n'est pas plus viril que les autres, ni plus sympathique. Il ne dit rien, et observe son verre. Mais il y a quelque chose de brisé dans ses traits tirés, éreintés. Quelque chose d'irréparable dans ces deux épaules carrés qui maintenant tombent faute de force. MENTAL Et puis mince. Tu te décides. Tu te lèves, et tu lui proposes un verre. Tu vois une petite étincelle briller au fond de ses yeux lorsqu'il pose les yeux sur toi. Puis elle s'éteint de nouveau. Et sans prendre la peine de te répondre, il repart dans la contemplation de son verre toujours plein. Tu essaies d'ouvrir la conversation, par différents moyens. Et tu parviens à obtenir un haussement de sourcils, d'épaules, un grognement et puis une réponse courte. Un mot. Puis deux. Et il continue de regarder ce verre, sans décrocher le regard.
Alors tu te demandes comment il est, dans la vie de tous les jours. Ou qu'est-ce qui l'a poussé à venir s'asseoir sur le même tabouret de vieux cuir puant regarder un verre d'alcool sans jamais le boire, tous les jours ? Sûrement quelque chose de terrible, une grande blessure. Et tu te mets alors à ressentir de la compassion pour lui.
Et tu poses la main sur son bras, sans t'en rendre compte. Et aussitôt, il se tend, te repousse, se relève, pose un billet sur le bar, et sort en trombe, presque énervé. Tu ne pensais pas être si repoussante.... penses-tu alors, en le regardant marcher dehors, regardant le sol, alignant pas après pas d'un bon rythme.
Peut-être le recroiseras-tu un jour, au cours de ta vie, si tu as besoin d'un médecin. Tu verras combien il peut être gentil et doux. Et combien ses mains sont rêches, combien sa voix est grave, rauque et cassée. Combien son teint est terne. Ses cernes profonds. Et son regard mélancolique. Ses lèvres rarement étirés en un sourire. Très rarement sincères. Il rassure, console et apaise avec un sourire. Il étire ses traits, fait du mieux qu'il peut. Panse les blessures en oubliant les siennes. Il fait son travail, avec un dévouement qu'il n'a plus. | NOM: Sejdic PRÉNOM: Nikolaj ÂGE: 27 ans SEXE: ♂ SEXUALITE: Hétéro SITUATION AMOUREUSE: Gelée PROFESSION: Médecin-Chirurgien CATÉGORIE D'ARMES: A distance ( lancer de couteaux ) QUARTIER: Second. GROUPE: Civil. NOTES: .
HISTOIREComme tous les soirs, on l'observe, on le regarde et on le scrute. On se demande pourquoi il est là. Accoudé au bar. Avec juste un verre et un cendrier. Il n'utilise que le second. Ne regarde que le premier. Il est là. Physiquement, en tout cas. On se demande ce qu'il peut bien faire ici durant trois heures, tous les soirs, depuis trois ans. On se demande dix secondes, dix minutes, et puis on passe à autre chose. Parce qu'on dirait une partie du mobilier. Il n'y a que son bras qui bouge, pour amener la clope à ses lèvres avant de la remettre dans le cendrier. Le second parfois, pour l'allumer. Il est comme éteint. Juste éteint. Même le barman ne lui adresse plus un mot. Même lui n'essaie plus.
Tu te souviens, Mart'? qu'il se demande alors, observant sa vodka intacte. Il en a regardé le glaçon fondre sans bouger, sans esquisser un geste, sans même avoir à commander. L'habitude. Tu te souviens qu'on courrait tout le temps partout ? On fatiguait les voisins, effrayait les gens ou on embêtait les autres alors que ma mère nous criait de nous calmer, sans effet. Il se souvient de la joie. Mais ne la ressent plus. Enfant heureux. Adolescent souriant. Toujours casse-cou. Fils unique d'une mère nourrice, sans père. Il a été aimé, et élevé dans le calme. Et il avait plus qu'un ami, il avait un frère. Le fils du noble dont s'occupait sa mère. Ils avaient le même âge, et ont grandi ensemble. Marty Jenkins. Tu te souviens du coup du toboggan, Mart' ? On avait récupéré un bout de tôle, je ne sais plus où. On avait grimpé dessus et dévalé l'escalier comme en luge. Tu t'étais cassé le bras, et j'avais pris la punition. Comme toujours. Casse-cou, et chanceux. Ce n'était jamais lui qui se faisait mal, mais Marty. Lui, il se faisait punir, parce que c'était toujours son idée.
Il tire sur sa cigarette. Tous les soirs, il se remémore chaque élément, chaque moment, chaque maillon de la chaine temps. Mais parfois, il en a plus besoin. Alors il tire plus fort, plus longtemps et garde la fumée. On devait avoir douze ou treize ans, quand t'as commencé à changer. T'étais devenu un peu plus sage. T'as arrêté de me suivre tête bêche dans mes conneries. T’as pris dans l'idée de faire un métier stable. Et j'ai compris deux ans après tes cachotteries. Il tire à nouveau sur sa cigarette, avant de la tapoter sur le cendrier. Tu étais arrivé ce jour là avec un sourire comme tu en avais rarement. Et tu me l'avais présenté, après deux ans. Oz. La p'tite blonde qui t'avait fait tourner la tête. Je me suis toujours demandé pourquoi tu avais mis aussi longtemps... Peut-être parce que tu savais, parce que tu avais déjà deviné avant même que je n'ai pu en faire l'esquisse. On était si semblables. Tu me comprenais mieux que moi-même, j'en ai peur.
Et il reprend une nouvelle cigarette, au bout de celle-ci. Plus il y repense, à tout ce qu'y s'est passé, plus il se tend. Aussi raide qu'un piquet, aussi froid qu'un iceberg, aussi immobile qu'une statue. Et t'as voulu faire médecine. Tu voulais sauver des gens, panser des blessures, redonner de l'espoir à ceux qui n'en avaient plus. Je n'avais pas de projet, alors je t'ai suivi. Je n'avais rien de mieux à faire. On a pas étudié aux mêmes endroits, mais on étudiait ensemble. Et on y est arrivé. J'ai fait de la chirurgie, parce que je trouvais ça plus intéressant. Mais toi, tu n'as pas continué. Il fallait envoyer quelqu'un à la garde...
Et il a fallu que ce soit toi. Je t'ai dit de ne pas le faire. Qu'est-ce que ça pouvait bien faire de venir dans le second quartier ? Ça changeait quoi ? A part rester en vie. Il pousse un soupir, et approche la main de son verre, saccadé. Il pose les doigts dessus, et les serre autour. Les jointures blanches, le visage crispé, le bras aussi dur qu'une brique. Je t'avais dit de ne pas le faire. De ne pas y aller. Tu avais Oz. Pourquoi aller là-bas. Tu m'as répliqué que c'était un honneur et je t'ai ri au nez. J'aurais du te retenir, et t'enfermer dans la cave. Mais il y est allé quand même. Et Nikolaj est resté médecin. Il avait lui vu que, plus souvent qu'on ne pourrait le croire, il soignait des gens touchés par balle. Par des couteaux. Civil. Garde. Enfant. Adulte. Peut importait. Ils n'étaient plus que des blessés.
Et puis, tu as été touché. Le calme a été brisé, comme une porcelaine jetée au sol. Comme une balle en pleine poitrine. Et il relâche le verre. Il n'a pas bougé d'un centimètre, mais sa main revient chercher une cigarette, sur laquelle il va tirer toujours plus fort. L'environnement n'existe plus, les bavardages des clients ne sont même plus un chuchotis de fond. Il était trop tard. Chaque fois que je revois l'opération, il était trop tard. La balle avait perforée l'aorte. J'ai clampé. Recousu. Réparé. Boum-Tcha. Boum-tcha. Boum-tcha. Boum-tcha. Ton cœur battait. Difficilement. Mais il battait. Boum-tcha. Boum-tcha. Boum-Boum-tcha. Non. Non. Il est en arythmie. 200, chargez. Boum-boum-tcha. Boum. Boum. … 200, chargez ! J'AI DIT CHARGEZ ! Il était trop tard. CHARGEZ ! MAINTENANT! … VOUS ETES SOURDS ! CHARGEZ !
…
Heure du décès. 19 heures 34.
…
Tu aurais du être le médecin. C'était toi qui était doué pour ça. Je t'ai juste regarder mourir. Et il aurait du, le sauver. Pour lui. Pour Oz. Pour eux trois. Pour leur trio, devenu duo bancal. Ils ne riaient plus, ne se regardaient même plus dans les yeux. Tristesse. Culpabilité. Alors Niko et Oz se sont dits au revoir. Adieu, plutôt. Il est resté médecin chirurgien. Il continue d'opérer, mais il n'a plus la même fougue. Et il craquait. Tous les soirs, dans ce bar, il buvait. A s'en rendre malade. A s'en rendre violent. Il fallait se sentir vivant. Il fallait que je sente le sang cogner mes temps, pulser dans mes veines. Alors il buvait. Et se battait. Arrachait la gueule des gens, tuméfiait son corps. Quand on a mal, on veut couvrir la douleur. Une autre douleur, ça fonctionne. Et puis moi aussi, j'ai été sur le billard. J'avais trop poussé, avait franchi une ligne. Et il passe alors les doigts sur son maillot de corps, au niveau du deuxième abdominal, où il sent la légère boursouflure. Je devais arrêter.
Trois ans de semi-coma conscient. Trois ans sans rire. Sans joie. Trois ans de solitude choisie. Mais la vie continue.
ET IRL?PSEUDO: Plume ÂGE: 21 ans A PROPOS DE VOUS ?: Nyah ? SPONSORISE PAR: Oz la vilaine. FEATURING: Mark Doch - OC de ElephantWendigo CODE: |
Dernière édition par Nikolaj Sejdic le Dim 20 Juil - 21:28, édité 4 fois |
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Messages : 181 Date d'inscription : 18/05/2014 Fiche : Par ici !
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| Natasha Alinovitch - Nikolaj | I dreamed once. Sujet: Re: Nikolaj | I dreamed once. Mar 15 Juil - 16:49 | |
| Hiiiii ! Il est bô ! *__* (comment ça, l'avatar ne détermine pas le personnage, tout ça..? M'en fous ! )
Bienvenue, donc ! Courage pour le reste de la fiche ! |
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| Kahena Green - Nikolaj | I dreamed once. Sujet: Re: Nikolaj | I dreamed once. Mar 15 Juil - 23:36 | |
| Bienvenue ^^ Tu piques la curiosité rien qu'à l'avatar ( bon, en même temps, ElephantWendigo c'est de la qualité certaine !) , hâte d'en savoir un peu plus ! |
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| Nerone Jelkins - Nikolaj | I dreamed once. Sujet: Re: Nikolaj | I dreamed once. Dim 20 Juil - 13:24 | |
| - Citation :
- hetero
pf pfpfpf Enfin bon, moi tout me semble ok dans ta fiche, j'adore ta façon d'écrire en passant ! C'est vraiment super agréable à lire. Par sécurité (parce que je remarque rarement les trucs qui ne vont pas) je vais attendre l'aval de Sacha/Fraus pour te valider ❤ Love |
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| Nerone Jelkins - Nikolaj | I dreamed once. Sujet: Re: Nikolaj | I dreamed once. Dim 20 Juil - 20:47 | |
| hey ! ton jeu est validé ! BIENVENUE SUR UNDERGROUND (officiellement) !Notes de Dieu: EN FAIT JE LES ATTENDS PAS, parce que c'est bon ok ??? Ils viendront me frapper au pire. LOVE Tu dois maintenant: Parce qu'il y a quelques obligations, quand même. Enfin, pas beaucoup pour le moment.
- Faire ta fiche de relations. (www)
Tu peux maintenant: Parce que... parce que c'est très bien, voilà !
- Faire ton TEL. (www)
- Faire ton journal ou d'autres trucs cools dans le passé. (www)
- Et si jamais t'as envie de RP maintenant, tu peux aller: sur la Chatbox (www), sur les demandes de RP (www) ou encore aller faire une nouvelle demande ! (mais on aime pas ça, ewww. c'est caca.)
Et on a ajouté à ton inventaire:
- Ton arme... surtout, vise la tête, c'est plus efficace. Ou les services trois pièces...
- Ta maison !
- Une fiole de santé +3HP si jamais tu te prends le petit doigt de pied contre la commode de ta chambre.
Et bonne chance ! |
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