Messages : 25 Date d'inscription : 16/07/2014 Fiche : ultraviolence
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| Bo Cervenka - ultraviolence † bo cervenka (100%) Sujet: ultraviolence † bo cervenka (100%) Mer 16 Juil - 21:12 | |
| « He hit me and it felt like a kiss » PHYSIQUE Tout ça n't'appartient plus au fond. Ton corps, et tout ce qui va avec. Plus aujourd'hui, pour sur. Il est à eux, à lui ou elle. Ceux là qui paient pour t'avoir dix minutes ou une demi heure, le sourire gras et dégoûtant, ceux là qui te donnent envie de gerber. Ou à ceux la qui pensent que parce t'es une pute ils ont l'droit de t'toucher comme ça les chantent. Parce qu'une pute ça peut pas dire non. Parce qu'une salope comme toi n'peux dire que oui. S'ils savaient.
C'est du gâchis d'ailleurs, parce que t'es bien jolie Bo. Une beauté un peu particulière peut-être, pas épargnée par la vie ni les poings d'tes ex, pour sur. C'est de la que vient ton ne cassé, souvent rafistolé comme possible en espérant qu'ça n'infecte pas. Un minois trop souvent maltraité, et pourtant. Tes mirettes si pâles, ce bleu délavé comme ton coeur et toute ton âme, elles ont de quoi retourner certains. Ça trouble une putain d'pairs d'yeux comme ça et certain te dirons que c'est un crime de les avoir si jolis. Toi ça te fait rire, t'essaie de pas y croire, th refuses. Puis c'est pas tout. Des lèvres pulpeuses qu'on dit faire des miracles, quand elles ne sont pas fendues par un coup mal placé. Même si voir d'l'hemoglobine ça en excite certains, les clients aiment pas trop voir ça, une fille à la gueule cassée. Et c'est trop bête, parce qu'elles pourraient être si douces, si terribles ces lèvres-là. Fallait qu'une fois d'plus un connard vienne tout gâcher.
Oh bien sur, c'est pas tout ce que t'as à offrir hein. T'as une silhouette qui plaît, princesse. Les doigts fins et agiles, trop habitués sûrement. Amochés eux aussi, les ongles gardés courts et souvent rongés, les jointures égratignées. T'as trop d'ennui Bo, un jour ça tournera mal pour toi. Et y aura personne pour t'aider. Tous des chiens ici. Mais ça tout le monde s'en fiche de toute façon, et tes mains sont pas la principale attraction. Ton décolleté par contre, ils ont du mal à n'pas s'y perdre, parce qu'il est sûrement moins dérangeant qu'ton regard. Une paire de seins ça rend un homme con, encore plus que c'qu'il n'est déjà. Surtout quand elle est aussi bien fournie que la tienne. Le genre de conneries qui fait mal au dos mais qu't'as pas l'choix de supporter. Puis tu l'aimes bien, au fond. Comme le reste d'ailleurs. Ta peau pâle trop souvent marquée de bleus, tes hanches larges, fessier rebondit et tes cuisses charnues. Puis ce p'tit ventre que t'as là et qu tu comprends pas. Tu manges pas assez mais lui n'part pas, jamais. Sûrement que ça te donne un certain charme sûrement.
Et ton corps qui n'est plus vraiment l'tiens est aussi un champ de bataille, marqué d'souvenirs que t'aimerais bien oublier. Brûlures, coupures. Coups et blessures. Parfois quand t'es devant ton vieux miroir à moitié brisé, t'as mal juste en voyant ton reflet. Parce que tout ça creuse un peu plus le vide, le mal. Alors tu penses à autre chose, tentes en vain d'te distraire. Ta chevelure par exemple, avant brune et maintenant turquoise. Fantaisie personnelle, moyen idiot de faire oublier ta chair ravagée. Elle est longue d'ailleurs, flirt avec le creux d'tes reins comme les mains d'ces gros dégueulasses qui font d'toi leur jouet pour quelques crédits.
T'as jamais eu le loisir d'avoir des fringues neuves, comme trop d'gens autour de toi. Tu portes ce que tu peux, et ces temps c'est un minimum. Pour afficher la marchandise et achalander l'client. Alors que toi t'aimerais sûrement tout cacher, dissimuler. Qu'on arrête d'te regarder comme un vulgaire bout d'viande. Parce que tu vaux mieux que ça, toi et ta jolie gueule. Tu voudrais bien t'en convaincre en tout cas. MENTAL Tes exs diraient que t’es qu’une pauvre idiote qui s’fait facilement avoir. Et ceux qui te connaissent bien ajouteraient qu’t’es du genre à facilement tomber amoureuse, surtout des imbéciles. D’autres même confieraient que quand ça arrive, tu fais l’autruche, la cruche qui ne voit rien et qui n’veut pas admettre que tout va mal. Et l’pire dans tout ça c’est qu’ils ont tous raison. T’es tout ça, Bo, mais pas uniquement. T’es de ces gens qui aiment trop, trop facilement. T’es qu’une fille au cœur solitaire, qui n’demande qu’un peu d’amour, et qui en a tellement à donner. Rien de terrible, et pourtant. Quand t’es amoureuse, c’est envers et contre tout. T’accepte les coups, tu plies l’échine et tu te tais. Tu t’convaincs que tout ira mieux d’main, que ce n’est qu’un mauvais moment à passer. Tu préfères n’pas voir la vérité, et admettre qu’ils ne changeront jamais. T’es qu’une victime pour eux, trop docile et trop conne pour se rebeller, des ordres qui n’méritent pourtant pas que tu les aimes. Et ça t’fait du mal, au fond. Parce que tu t’rends bien compte que c’est toxique pour toi, mais tu fermes les yeux, comme à chaque fois.
Pourtant, t’as rien d’une victime au fond. Un sale caractère, du genre chien enragé. Qui mord quand ça lui déplait, et qui n’hésite jamais à lever le ton pour se faire entendre. Vulgaire, c’est un fait, n’ayant jamais eu l’droit à une éduction vraiment digne de c’nom, tu sais aussi t’faire douce, même charmante. T’es loin d’être bête, après tout. Sauf que d’un autre côté, te r’trouver toute seule te terrifie, t’as peur de c’qui peut t’arriver. Tu refuses de les lâcher, parce qu’parfois ils sont doux avec toi, et ça t’rassures, aussi bêtement que ça. Et d’toute façon, personne ne veut être seul, non ? Alors ne les laisse pas dire que t’es soumise, que t’es une victime et qu’tu mérites tout ça. Ceux qui disent ça ne t’connaissent pas vraiment, et n’ont pas le droit de l’clamer. Parce que ça s’rait hypocrite de leur part, et tellement insultant.
T’as l’âme d’une mère aussi. Surtout depuis que t’as recueilli ce p’tit-là. Toujours aux petits soins, inquiète au moindre pleur, soucieuse à la plus petite égratignure. T’es complètement gaga de ce petit bout d’homme-là, ma belle, pas de honte à avoir là-d’dans. Et c’est pareil avec les autres, d’ailleurs. T’es l’amie chez qui on va quand tout va mal, celle qui écoute et panse les bobos, avec un sourire, quelques mots doux. Parfois même une caresse. Par contre, parler d’toi c’est une toute autre histoire. T’es discrète, secrète. Tu n’veux pas qu’on en sache trop, parce que t’aimes pas l’idée qu’on s’en fasse. Chacun à ses soucis après tout. Voilà bien quelque chose d’paradoxal dans ta façon d’penser. T’accepte le malheur des autres mais refuse de partager l’tiens. Qu’est-ce que ça fait d’toi, au juste ? Une idiote surement.
Malgré les sales coups que t’a fait cette chien de vie, tu restes une fille souriante, une vraie battante aussi. Tu ferais n’importe quoi pour lui, surtout, même si ça veut dire jeter par la fenêtre ton honneur. Quoi qu’au fond, t’as pas réellement honte de ce que tu fais avec ton corps. En partie p’têtre bien, mais tu t’réconfortes en te disant que tu fais c’qui faut, voilà tout. D’ailleurs, en plus du sale caractère, t’hésites pas à utiliser tes poings quand c’est nécessaire. Apprendre à se défendre est nécessaire pour survivre, surtout dans c’monde là. Et t’as pas échappé à la règle.
Aujourd’hui, beaucoup te voient juste comme une pute parmi tant d’autres, pauvre fille réduite à vendre son corps pour vivre. L’genre de réflexion qui t’énerve et qui blesse en même temps, celles qui te donnent envie de t’défouler un bon coup. Sauf qu’au bout du compte, tu t’dis que ça pourrait être pire, tellement pire. Qu’t’es pas si mal lotie et qu’tes clients son décents, le plus souvent. Et souvent ça t’suffit pour retrouver un semblant de sourire. C’que t’es jolie quand tu souris, en plus de ça.
T’aspires pas à grand-chose dans la vie. Continuer d’vivre, voir Nelson grandir. Et l’espoir naïf de trouver un mec qui t’cognera pas. Un type qui en vaudra vraiment la peine, et qui pour une fois méritera tout cet amour gâché pour des connards. T’es pas bien difficile après tout, eh. | NOM: Cervenka. 'Paraît que ça veut dire "rouge" en tchèque. Pour c'que ça vaut hein. PRÉNOM: Bo. Un nom d'homme. C'est court et pas très élégant, mais ça lui convient. On dit que son vrai prénom serait Béatrice, mais c'est surement que des conneries. Elle nie en bloc en tout cas. ÂGE: 26 ans. Le temps l'épagne pas, comme personne ici d'toute façon. SEXE: Féminin. Difficile d'en dire plus, hein. SEXUALITE: Hétéro. Certain dirons que c't'une salope, d'autre auront juste un sourire con en la regardant passer. C'quand même pas sa faute s'ils ne sont qu'des animaux. SITUATION AMOUREUSE: Célibataire. Et ça lui convient. Faut dire que l'amour ça fait mal, surtout quand ça lui brise quelques côtes, hein. PROFESSION: Prostituée. Elle en a fait des jobs, rarement bien reluisants, hein. C'lui-là c'est surement le pire de tous. Mais faut bien qu'elle le fasse manger. CATÉGORIE D'ARMES: Corps-à-corps ; un couteau. Simple et qui coupe bien. C'toujours pratique, hein. QUARTIER: Texte ici. GROUPE: Citoyens. NOTES: Texte ici.
HISTOIREAu premier coup, t’as couiné. Au second, t’as pleuré. Mais quand il t’a dit qu’il t’aimait, qu’il était désolé et qu’il a dérapé, tu l’as cru. Tu l’as cru parce que t’es trop conne. Aveuglée par les larmes, avec un gout de ferraille dans la bouche. T’as préféré croire ce mensonge et t’y accrocher plutôt que de voir la vérité en face. Enfin, dans ton état, difficile de voir grand-chose. T’es trop conne ma belle, trop naïve aussi. Perdue, t’es comme un papillon, tu t’accroches au premier truc qui brille. Sauf que celui-ci, il fait pas que briller, ça non. Il frappe et s’énerve, et t’es celle sur qui il passe toute sa colère. Tu le sais mais tu fuis pas. Parce que tu peux pas. Parce que sans lui t’es toute seule, perdue. T’es qu’une pauvre idiote incapable de tenir debout sans son aide. Et tu l’crois aveuglément quand il dit t’aimer, que ça ira mieux bientôt. Tu bois ses mots et avales ses conneries quand il t’Assure qu’il regrette –c’est p’têtre vrai qui sait ?- et à chaque fois tu reviens vers lui. Mais va falloir que ça cesse, parce qu’il va finir par te crever à force de te frapper. *** A chaque fois que tu l’entends pleurer ça te fend le cœur et ça te retourne les tripes. T’as la peur au ventre, la peur qu’un truc grave ce soir passé. Alors quand tu le vois débarquer avec le genou en sang ou le nez cassé, t’as aussi mal que t’es soulagée, même si ça ne dure quelques instants. Et là tu deviens la maman, celle qui le prend dans ses bras et essuie ses joues crasseuses, dépose des baisers inquiets sur son front et le rasure de ta voix douce, celle-là même qui un peu plus tôt insultait sans vergogne. Tu t’assures, avec trop d’zèle surement, que tout va bien. Tu nettoies son genoux, tu dis que ça ira, qu’il n’a pas à s’en faire. T’essaie de te convaincre que t’es une bonne mère, même s’il n’est pas sorti de tes entrailles, qu’au fond t’Es peut-être rien pour lui. Alors tu veux le convaincre aussi, tu fais tout ton possible pour ça. Parce qu’au fond, c’est toi qui a besoin de son amour. *** Née du côté de ceux qui n’ont pas de chance, t’as jamais eu vraiment d’espoir pour le futur. Le seul truc important, c’était de pas crever, d’arriver aux jours suivants. Et t’as fait tout ce qu’il fallait pour ça, depuis toute jeune. Des jobs pourris à la pelle, certains plus reluisants que d’autres. Des trucs dont t’as honte, quoi que tout ça c’est rien par rapport à ce que tu fais en ce moment. Tu vends ton corps pour un peu de crédits. T’es devenue une pute, Bo et juste le mot te donne envie de gerber. Mais faut regarder la vérité en face, quitte à lui cracher à la gueule ensuite. T’as besoin de ce fric, parce qu’élever un gosse, ça se fait pas tout seul. Tu fais tout ce que tu peux et c’est comme ça que tu te consoles. T’en as pas grand-chose à faire des regards qui se posent sur toi quand tu mets les pieds dans c’bar pourri et crasseux. Tu veux juste de quoi t’arracher la gorge et oublier ce goût dégueulasse qui te reste encore en bouche. Comme à chaque fois. Ca et le vite entre tes côtes, le dégout qui court le long de ton échine. L’alcool ça t’fait oublier. Au moins l’temps d’une gorgée. Vie d’merde et pourtant, tu fais avec. Pas trop l’choix, tu peux pas l’abandonner comme ça. Parce que t’es pas un monstre, t’essaie juste de joindre les deux bouts. T’fais avec ce que t’as, même si c’est pas glorieux. Même si t’as un peu honte parfois, et que t’as peur de voir l’dégoût dans ses yeux à lui. Lui. Il mérite pas cette vie là. Et toi non plus, au fond.
ET IRL?PSEUDO: Jo. ÂGE: 21. A PROPOS DE VOUS ?: J'mords. Mais j'suis gentille. SPONSORISE PAR: Un chauve un peu débile et un vieux au nom chelou. FEATURING: Morrigan Aensland - Darkstalkers. CODE: Wtf. |
Dernière édition par Bo Cervenka le Mar 22 Juil - 3:20, édité 3 fois |
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