Nerone ne réveilla de bonne heure, comme une fleur, un blondinet encore dans ses bras. Restant dans la même position pendant quelques secondes, il se résolut finalement à tourner la tête vers son réveil. Merde. Il était tard et était un peu à la bourre pour l'ouverture du magasin. Tant pis, il n'y avait jamais foule au matin, de toutes façons. 

Il ferma les yeux encore quelques instant pour se remémorer la soirée passée avec le blond avant de finalement se décider à se lever. Il n'en avait pas envie, aujourd'hui, mais le boulot, c'est le boulot. Il tira son bras sur le quel le blond dormait et se glissa hors du lit, le plus discrètement possible pour ne pas réveiller le blond, chose vaine, puisqu'il attrapa un oreiller pour le remplacer. Bah. 

Nerone passa par son armoire, attrapa une chemine, un pantalon, un calecif propre et tout le bordel qui s'en suivait avant de sortir de la pièce pour se diriger vers la salle de bain. Il déposa ses affaires sur le lavabo avant de filer dans sa douche brûlante. Ça faisait du bien, merde. 

Il en sortit trempé de la tête au pieds (normal), s'habilla en vitesse et repassa en éclair dans la chambre. Il dormait toujours comme un bébé. 

Nerone repartit en direction de la cuisine, et se fit couler un bon café bien noir. Se dirigeant finalement vers la boutique son mug à la main, il alla déverrouiller la porte et retourner l'écriteau "fermé" sur "ouvert". Un coup d'œil dehors : personne dans les rues. Génial. Il remarqua le tee-shirt du blond qui traînait depuis la veille, le replia et le posa sur le comptoir. 

Aux environs de dix heures, alors que Nero était avec sa énième tasse de café à la main (et pas un client passé encore), une jolie surprise arriva. Un beau blond, bien foutu (il n'avait pas eu le souvenir qu'il était si beau) apparut, un air fatigué collé sur la tronche et une gueule de bois qui semblait pointer le bout de son nez. Posant sa tasse sur le comptoir, Nero tira un grand sourire. « C'est ça que tu cherche, peut-être ? » lui lança-t-il, désignant son haut du doigt.

Du café. C'était du café qu'il voulait, il l'aura son café. Affichant de plus belle son plus beau sourire, Nero se dirigea vers la cuisine. « Laisse moi trente secondes. » Le brun arriva dans la pièce, sortit un mug et se posta face à la cafetière. Et se mit à penser. A trop penser. Pourquoi l'avait-il ramené? Pourquoi lui? Pourquoi avaient-ils fini au lit ?

Et surtout, pourquoi n'avait-il pas envie qu'il reparte ?

Nero se décida finalement à remplir le mug presque à ras bord, et retourna dans le magasin, et déposa la tasse à côté du blond. Hem. De Fraus. « Tu ne bosse pas, aujourd'hui ? »

Et merde. Nero remarqua trop tard ses paroles. Il va penser que je veux le virer d'ici...