Messages : 30 Date d'inscription : 07/07/2014 Fiche : [url=URL DE TA FICHE]C'EST TOI LA FICHE[/url]
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| Oz Mierzwiak - Oz // Come on get high Sujet: Oz // Come on get high Lun 14 Juil - 21:29 | |
| « These days they’re taking me down » PHYSIQUE C'est la nuit, il est tard. Comme tous les vendredis, tu noies ta mélancolie avec de la mauvaise vodka sous des néons et des boums-boums de basses. Y a des choses qui ne changent pas.
Mais aujourd'hui, tu la vois, la blondinette qui danse sur la piste. Yeux fermés, elle a l'air à fond. Sans savoir pourquoi, tu la trouves jolie. Tu peux pas exactement mettre le doigt dessus, mais y a un truc. Mais c'est pas physique, pas que. C'est un truc qu'elle dégage, peut-être dans sa façon de bouger, peut-être dans son expression, peut-être dans sa façon de rien en avoir à foutre d'être décoiffée, ou de son maquillage qui coule, ou de ses fringues pas assez élaborées, comparée aux filles autour d'elle.
Non, parce que faut dire ce qui est : elle n'est pas parfaite. Ses sourcils sont trop foncés, trop épais, elle a des cernes sous les yeux, et le teint un peu trop pâle, malgré la rougeur de ses joues – c'est vrai qu'il fait chaud ici. Les contours de son visages sont carrés, anguleux, secs. Elle fait un peu masculine, peut-être. Son nez est trop fin, et ses lèvres ont un petit pli qui t'intrigue plus qu'il ne te charme. Elles sont un peu pâles, aussi. Globalement, elle manque de couleurs, elle a l'air délavé, désaturé. Elle est un peu trop fine, aussi. T'as l'impression que tu pourrais faire le tour de sa taille avec tes doigts, ou te cogner à ses os. Ouais, c'est peut-être un peu too much. Mais tu vois, sous sa peau claire, les muscles secs et nerveux rouler sous la peau fine.
Elle porte un débardeur trop grand, qui ne laisse que peu de place à l'imagination tant elle nage dedans. Tu vois allègrement son soutif à travers l'ouverture pour les bras. Marrant, elle a plus de seins que ce que t'aurais pensé. Mais bon, ça reste du petit gabarit. Elle porte un jean, aussi, un peu détendu, un peu trop usé, trop porté, qui connaît les formes de son corps par coeur. Arrête de mater, putain, t'es carrément flag. Elle va te capter, c'est obligé.
D'ailleurs ouais : elle te capte. Et ses yeux verts se posent sur toi. Elle esquisse un sourire en coin et s'approche de toi. Pas farouche, la demoiselle. Elle chaloupe des hanches, et. Ouais, y a clairement un truc dans sa façon de bouger, elle a une grâce toute féline et presque hypnotisante. Non, elle est pas jolie. Elle a du charme, un charme qui te renverse presque par terre, et quand elle passe ses bras autour de tes épaules pour danser contre toi, tu arrives pas à croire ta chance. Elle sent l'alcool et le tabac, un peu comme tout le monde ici, et tu vois maintenant que vous êtes proches comme vous l'êtes, une chaîne en argent qui se perd entre ses seins.
Elle t'emmène chez elle.
Ce que vous faites de la nuit n'appartient qu'à vous, mais ce que tu vois le lendemain, ça te fait gentiment descendre de ton petit nuage. Entre la tapée de pilules sur la table de chevet, la bouteille de whisky à moitié vide au pied du lit, et les fines et légères cicatrices qui marquent l'intérieur de ses bras... Ouais. Non. Ca te calme direct. Le collier qui t'intriguait, tu l'as vu toute la soirée, entre ses seins. Une croix et une bague.
Tu t'éclipses avant son réveil. MENTAL Ca tourne, ça tourne, je suis légère, je vole, je danse, je pèse rien, je suis haut, très haut, et je continue à monter. La musique et les lumières m'étourdissent, ça résonne dans ma tête, ça résonne dans mon corps, ça résonne dans mon coeur. Ca résonne parce que je suis vide. Atrocement et irrémédiablement vide. Mais ça me va. Je préfère être vide et légère que lourde et pleine de souvenirs amers. Je suis bien, là. C'est facile, d'être bien. Tout ce dont t'as besoin, c'est de quelques pilules magiques et d'une bonne lampée de tequila. Les gens qui te disent que le bonheur est hors de portée, c'est des connards qui te mentent. Je sais, moi. Le bonheur, tu peux l'avoir, tu peux le toucher, tu peux te vautrer dedans. Et après tu passes ta vie à lui courir après.
Moi j'en ai marre. J'ai pas la force, j'ai pas le courage. J'ai vu trop de trucs, perdu trop gros. Je suis faible, je me brise en morceaux. Je colle des faux-semblants sur ma gueule, je les fais tenir à l'alcool et à la drogue, Dieu me pardonne. Il m'aime, Il comprend, Il ne juge pas. Je fais de mal à personne, je comble juste le vide qu'Il a créé. Il rappelle auprès de lui les gens qu'Il aime le plus. J'aimerais qu'il m'aime d'avantage.
Je suis une machine à paradoxes. J'ai peur de la solitude, mais je me vautre et me complais dedans. Je t'approche, je t'accroche, mais je te laisserai pas me toucher, pas pour de vrai, tu peux pas, de toutes façons, regarde mes jolies murailles, ma tour de verre, ma forêt de ronces. Je me barricade en moi-même, parce que même si je déteste être seule, même si ça me rend dingue de rentrer en solo, même si le vide de mon lit me terrifie, j'ai pas envie de te faire de place dans ma vie. Y en a pas. Y en a plus. Je peux pas. Je peux plus.
Dès que je me sens redescendre, je remonte, aussi sec. Je prétends, je paie ma tournée, j'en reçois quatre autre ensuite, l'alcool me détend, me calme, ça va mieux, je respire. Je titube jusqu'aux toilettes, et là, j'achève de me détendre. Parce que je me connais. Je sais que si j'ai pas ça, si je reste pas au-dessus, je me relèverai pas.
Je vois ton regard sur moi, je le sens. Toi ou quelqu'un d'autre, peu importe. Je souris, je m'approche, mes bras autour de ton cou, mes mains t'agrippent par la ceinture, viens, on rentre chez moi, c'est simple, simple, tellement simple. Je me souviens pas comment on rentre, je me souviens pas de la nuit. Je dors mal, je dors peu, y a trop de douleurs qui reviennent, trop de rêves que j'ai pas le courage d'affronter. Les beaux comme les mauvais.
A la lumière artificielle, quand tu reposes les pieds sur terre, je me doute que ce que tu vois te plaît moins que sous les néons. Je suis pas parfaite, mais j'ai jamais prétendu l'être. J'ai des marques, j'ai des vices, je suis abîmée. C'est trop pour toi. Tu penses que je dors encore, mais je sais que tu pars. Tant mieux. C'est bien comme ça.
Je t'aurais pas permis de rester. | NOM: Mierzwiak PRÉNOM: Oksana Oz. ÂGE: 26ans SEXE: F. SEXUALITE: Yes. SITUATION AMOUREUSE: On hold. PROFESSION: Garde civile. CATÉGORIE D'ARMES: Gun. QUARTIER: Premier. GROUPE: Noble. NOTES: n/a
HISTOIRELa porte se referme, et Oz se lève. Silence. Comme souvent, elle passe son pouce sur l'une des nombreuses marques qui ornent l'intérieur de son poignet et de son bras. Elle ne s'en rend même plus compte. Elle se frotte les yeux, et se lève. C'est dur, ouais, parce qu'elle a dormi environ trois heures. Mais faut bosser. Faut bien bosser. Noble ou pas, faut quand même payer les factures, et surtout, faut bosser pour garder le statut de la famille. Et c'est à elle d'assurer qu'on perde pas ledit titre. Alors elle se fait couler un café, et le descend en même temps qu'une ou deux pilules. Juste pour tenir, juste pour tenir. Faut être éveillée, pour le job.
Elle enfile ses fringues, et quitte la baraque sans un mot. Y a rien à dire : elle n'est qu'un fantôme, dans cette maison, un fantôme à qui on parle à peine, pour qui on a arrêté de s'inquiéter en même temps qu'on a arrêté d'espérer. Oz est vide. Mais c'est elle qui fait tourner la baraque, alors on la laisse se déglinguer sans rien dire. Dans trois ans, ça sera quelqu'un d'autre qui prendra le flambeau, et c'est fort possible qu'elle se fera péter le cerveau, alors. Tout le monde le sait, tout le monde l'a accepté. Oz est une bombe à retardement.
Sa goupille a sauté y a trois ans, en même temps que Marty. Arraché trop tôt, beaucoup trop tôt, par une balle en pleine poitrine. Marty le gamin rebelle, rencontré au pif, jamais oublié. Ami d'abord, amant ensuite. Ils allaient se marier putain. Mais un connard de Rebelle en avait décidé autrement, et avait éclaté le coeur de Marty, et brisé Oz. J'suis pas forte, Marty. Je te l'ai toujours dit. T'as jamais voulu me croire. C'est vraiment juste pour la famille, qu'elle tient. Pour son petit frère, qui n'a même pas quatre ans, qui mérite pas de se retrouver dans le deuxième quartier. Après... Après elle aura plus besoin de tenir.
C'était le bon temps, avant. Mais elle se laisse pas souvent s'en souvenir. Avec Marty, avec Nikolaj, les bars, les soirées, les expéditions en basse ville, l'insouciance de la jeunesse, les rêves plein la tête, et pas le moindre souci en vue.
Marty... Elle s'en souvient comme si c'était hier. Une fugue par la fenêtre, à l'époque, Oz avait l'esprit d'aventure, et surtout, une folle envie de faire la fête. Boots et robe trop courte – "Mais c'est pas une robe, c'est un haut !" a dit la mère – et Oz était passée par la fenêtre, pour faire la fête jusqu'avant l'aube. Parce qu'à l'aube, il fallait être de retour sous la couette. Une rencontre en boite, parce que Marty est un chevalier servant, et qu'un type la collait un peu trop. "Hey, laisse la tranquille." "Quoi ? Je fais rien de mal. Elle aime ça en plus. Sois pas jaloux. On partage si tu veux. Un coup de poing dans la tronche du type. Oz sourit. "Marty." – Oz. "Oz ?" – Ouais. Oz. Et l'autre qui revient à la charge, qui écrase son poing contre la mâchoire de Marty, et Marty qui vole. Alors c'est le poing de Oz qui s'écrase contre le type. Qui vole. Elle ramasse Marty, et se casse. "Merci d'avoir défendu mon honneur." Et Oz se marre et son rire résonne dans les rues vides de la ville. Et Oz revoit Marty tous les soirs, Oz tombe amoureuse comme on s'endort. D'abord doucement, puis tout à coup. Elle l'embrasse un soir quelques mois après leur rencontre, et ils ne se séparent plus. Il lui présente le fameux Nikolaj deux ans plus tard, et c'est le début d'un trio détonnant. Inséparables, tous les trois. Comme cul et chemise. Et pas un pour rattraper les autres.
Et puis y a eu cette nuit-là. La mission qui a mal tourné, Marty, le coeur explosé par un rebelle. Oz a visé la tête, pas de pitié. En plein dans l'oeil, sans hésiter. Marty rapatrié, Oz en larmes, et Nikolaj qui devait le sauver, Nikolaj qui n'a pas réussi, parce que c'était trop tard, beaucoup trop tard, tu veux faire quoi contre une artère explosée, hein ?
Oz et Nikolaj, ça n'a pas tenu, sans Marty. Ils se sont perdus de vue, parce qu'à eux deux, juste eux deux, c'était bancal. Ils ont pris la décision tacitement, un mois après la mort de Marty, autour d'un verre. Ils se sont dit au revoir, et savaient tous les deux qu'ils n'avaient pas l'intention de se revoir.
C'était il y a trois ans.
Depuis ? Rien. Oz ne vit plus, Oz survit. Elle bosse, elle sort, elle se défonce, elle s'oublie, elle étouffe les sentiments. Elle tient avec la drogue et au mental. Le pire, c'est qu'on peut même pas critiquer son attitude au boulot. Elle est un garde exemplaire, sa main ne tremble pas, et son oeil est précis. Elle vise bougrement bien, la garce. Elle pourrait être meilleure, elle pourrait faire mieux, mais Oz ne cherche pas à se démarquer, elle ne cherche pas à être meilleure que les autres. Elle fait son boulot, elle le fait bien, parce qu'il faut le faire, et c'est tout.
Sans coeur, sans âme, sans joie.
Mais elle prie toujours.
ET IRL?PSEUDO: Meh. ÂGE: On demande pas son âge à une fille. A PROPOS DE VOUS ?: Bah. Euh. Coucou ? SPONSORISE PAR: Moi-même, t'as vu. FEATURING: Hana, Dctb. CODE: |
Dernière édition par Oz Mierzwiak le Sam 19 Juil - 16:43, édité 8 fois |
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