La ville d'Erèbe a été construite sur une hauteur, et s'est développée sur, à présent, plusieurs kilomètres de diamètre tout autour, créant de ce fait les Second et Troisième Quartiers. La résidence actuelle du Roi et des nobles, bâtie sur ce-dit mont, a été le théâtre des premiers camps de réfugiés, plusieurs siècles auparavant.
Désormais, la cité s'est étendue tout autour. Le Second Quartier a été construit en étages, à la manière de rizières, pour finir par le plat Troisième Quartier, la "Périphérie" comme appelée par les habitants de la ville. Bien que réputé comme l'arrondissement le moins sûr,  il est cependant le dernier rempart contre l'extérieur - plus ou moins - enveloppé d'un mur épais en béton haut de quatre mètres, mis à part sur la côte Nord-Ouest, où la paroi s'est effondrée et les débris balayés depuis longtemps.

La déchetterie règne justement aux abords de ce trou, et s'étend de la porte Ouest à l'Est, en débordant par la sortie Nord, qui a cédé depuis longtemps sous le poids des encombrants. Mis à part celle-ci, seule la centrale énergétique de la ville se trouve en-dehors de la cité, mais bien plus loin au Nord.

Le Premier Quartier quant à lui, soit la "Haute-Ville", a été construit sans déformer le paysage de base. Les rues épousent les formes du mont, les constructions ont été établies en fonction - fondations des habitations plus élevées par exemple. Cela lui donne un charme non négligeable, et typique du Premier Quartier.

Les plus perspicaces des habitants - ou ceux passionnés de géographie et géométrie - découvriront également qu'Erèbe a été construite exactement sur les quatre points cardinaux.

source de l'image: eclipse phase - lunar cave city

La vie à Erèbe est très différente de celle qui existait pré-guerre. La cité forme, et cela donc depuis toujours, une sorte de "melting-pot" où se rencontrent et s'entrechoquent les différentes cultures qui ont persisté au travers des âges. Autant vous avouer que cela a été, à ses débuts, l'origine de nombreux conflits entre "clans".

Aujourd'hui, les conflits se sont calmés, les civilisations se sont mélangées et forment ce qui est à présent la norme. La population grossit, mais lentement - bien que la lenteur ne rassure tout de même pas les scientifiques comme le gouvernement, inquiets de ne pouvoir accueillir tout le monde. [url=#]Des mesures ont d'ailleurs été prises.[/url]

De ce fait, les moeurs ont changé : le sexisme par exemple n'est plus qu'un souvenir d'avant-guerre, le racisme, un point de vue barbare et arriéré, et tout ce qui touche à la sexualité et aux identités de genre a été, depuis un moment maintenant, accepté. Cela dit il demeure toujours certaines personnes en marge de ces nouvelles moeurs, qui, violemment, rejettent ces dernières, mais ils sont considérés par la population comme des arriérés.

Une mode existe cependant toujours, bien que souvent unisexe - autant pour les jupes que les pantalons. Mais globalement, si ce n'est l'utilisation de "néons" et lumières qui semble "tendance" ces derniers temps, elle n'a pas réellement évolué et l'on retrouve les mêmes types d'habits qui existaient autrefois : chemises, pulls, cols ronds ou en V,...

Côté croyance, les différents cultes ont perdu en importance après la Troisième Guerre Mondiale, jusqu'à devenir une minorité au sein de la population, dont la majorité préfère se rattacher aujourd'hui à des concepts physiques - comme le Roi par exemple, bien que son identité soit inconnue. Certains ont ainsi développé une fidélité et une loyauté presque malsaine envers le gouvernement. Malgré tout, le fait que les croyants soient à présent une minorité n'empêche pas la création de cultes... ou de sectes.

source de l'image: street sketch

L'alimentation est basée principalement sur les expérimentations des R-C Laboratories depuis que le stade de survie a été dépassé. Lorsqu'elle n'est pas chimique, elle provient de la section biologie des R-C Lab: actuellement, des techniques de 'clonage' sont testées à partir d'éléments récupérés de l'ancien temps, comme on aime l'appeler - soit avant la Troisième Guerre Mondiale.

Ces dernières expériences sont réservées pour le moment aux Nobles, mais s'annoncent bien. En effet, le petit carré d'herbe OGM auquel ont accès ces derniers est le fruit, si l'on peut dire, de ces expérimentations. Des plantes sont maintenant en circulation dans le Premier Quartier, avec les 'bêta-testeurs' volontaires.

Évidemment, toute la population n'a pas accès à ces privilèges et les citoyens ont, pour leur part, au sein du R-C Supply et les autres épiceries - mais souvent plus cher - des conserves de bouillie chimique, auxquels on a ajouté vaguement des colorants et surtout des imitateurs de goût. Mais ça, c'est seulement si on n'y a pas mis le prix.

En effet, d'autres ressources, plus onéreuses, ont des goûts plus prononcés et sont travaillées jusque dans la forme. Certaines formes peuvent rappeler d'anciennes, coupées en "frites", en ronds, en vagues. D'autres ont même reçu le luxe d'une coque entièrement synthétique, pour rendre l'aliment plus présentable. Mais c'est uniquement si vous y mettez le prix.

Les véhicules utilisés dans l'enceinte de la ville ne ressemblent plus aux voitures des années 2000, ni même à des voitures en fait. Ils sont soit étroits, fins - bien que remis au goût du jour par un design épuré et sobre. Pour les moins évolués, souvent montés de bric et de broc, ce sont des hovercrafts rapides, mais peu fiables.

La faune et la flore ont été drastiquement réduites de la Surface à Erèbe. Des animaux de caverne, essentiellement, peuplent la ville: rats, cafards, vers, chauve-souris... de temps en temps, des taupes également. Quant à la flore au sein de la ville, elle est limitée à ce que les R-C Laboratories font comme essais. Par exemple, récemment, ils ont implanté un petit carré de terre à chaque habitation du Premier Quartier. L'innovation ? Cette terre est fertile.

Quant aux habitudes des habitants d'Erèbe, la peur du noir est redevenue la plus commune, autant pour les grands que les petits. Elle ne touche cela dit pas une minorité de la population, soit le Troisième Quartier, plongé régulièrement dans le noir en-dehors de lampes alimentées par leurs habitants eux-même. En revanche, le Centre et la Haute-Ville étant constamment éclairés, il est bien plus difficile pour eux d'apprécier l'obscurité.

En dehors de cette phobie, une légende urbaine veut que le Troisième Quartier ait une qualité d'air plus pauvre que les autres quartiers, étant donné le manque de filtres dans ce dernier. De ce fait, les habitants non-habitués de la Périphérie ont tendance à se parer de masques à gaz ou de masques sanitaires pour éviter de respirer un air "impur".